Culture Scientifique et Technique
Cycle de conférence 2017
Digitalisation de l’économie et dématérialisation du travail, recherche de croissance continue, demande de plus d’autonomie, de respect des différences et de responsabilisation de la part des individus, autant d’éléments qui bousculent notre rapport au travail et qui pointent les limites des organisations du travail actuelles.
La révolution numérique a touché autant la sphère du service (avec l’irruption de l’économie collaborative) que celle de la fabrication (avec l’avènement d’espaces physiques –makerspaces : Fab labs, hackerspaces, living labs, tech shops… - pour « se retrouver et fabriquer ensemble toutes sortes de choses » - Michel Lallement).
Le cycle de conférences essaiera de balayer les diverses facettes de cette révolution :
aspects organisationnels, RH, juridiques, psychologiques, manière d’appréhender les apprentissages en milieu de travail, innovations technique, politique et organisationnelle, rapport à l’espace et au temps…
Auditorium de la Médiathèque de la Ville d’Orléans "Marcel Reggui" - 1, place Gambetta - 45000 Orléans - Entrée coté rue Chanzy
Ouvert à tous, entrée libre (dans la limite des places disponibles)
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Quelle est l’histoire du mouvement maker, des FabLabs et des hackerspaces ? L’objectif de cette conférence est de dresser un panorama concret du développement de ces tiers-lieux de fabrication, en s’attardant sur différents exemples d’ateliers partagés dans lesquels Camille Bosqué a passé du temps lors des enquêtes de terrain menées dans le cadre de sa thèse (2016).
Ces lieux sont des espaces «ouverts à tous et pour tout faire» : comment les designers, architectes ou artistes peuvent-ils tirer parti des nouvelles pratiques liées au développement de la fabrication numérique personnelle ?
Conférencière :
Camille Bosqué est designer, docteure en esthétique et design et professeure agrégée d’arts appliqués.
Elle enseigne à l’Université Paris 1 et au lycée Jacques Prévert (Boulogne-Billancourt) en BTS design graphique option communication et médias numériques.
Ses recherches portent sur les FabLabs, l’impression 3D et la fabrication numérique personnelle.
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De plus en plus d’informations, de services et de biens s’échangent maintenant sur des plateformes numériques, telles que Uber, Wikipédia, le bon coin, etc. Ces dispositifs mettent en relation, immédiatement, des foules de travailleurs avec des foules de clients.
Marie-Anne Dujarier, présentera les caractéristiques des plateformes, et en dressera une typologie, selon les usages sociaux qui en sont faits. Elle présentera le cas des plateformes d’échanges de service à la personne, pour montrer les permanences et les changements en jeu dans le travail.
Conférencière :
Marie-Anne Dujarier est sociologue du travail, professeure à l’Université Paris 7 –Denis Diderot.
Elle est notamment l’auteure de l’idéal au travail (PUF, 2006), du Travail du consommateur (La Découverte, 2008), Le management désincarné (La Découverte, 2015).
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On observe aujourd’hui un nombre important de malades chroniques au travail, et ce du fait, à la fois, des progrès de la médecine, du vieillissement de la population et du recul de l’âge de départ à la retraite. Même s’il s’agit d’une question peu visible, la part de ceux qui travaillent avec une maladie chronique est importante puisqu’elle représente un tiers des actifs.
Pourtant, malgré ces chiffres alarmants, cette réalité est frappée d’une invisibilité sociale.
L’évitement de la discrimination négative conduit à la clandestinité. Et le silence qui pèse sur ces questions contribue à expliquer le faible niveau de connaissances des réglementations et dispositifs ad hoc, mais aussi le faible recours à ces aides.
Quelle place peuvent trouver les personnes malades, handicapées, dans un monde du travail en mutation ?
Les compensations instituées pour favoriser l’intégration des personnes vivant avec un handicap sont essentiellement individualisantes, souvent insuffisantes et parfois contre-productives. Aussi, il est essentiel de prendre en compte tout ce qui se joue dans les échanges, dans les régulations informelles dans les milieux de travail sur ces questions. On s’intéressera donc aux processus de régulation, de compensation et à la reconnaissance de ces processus.
Du coté des perspectives à développer, la première des conditions est sans doute le dégagement de l’invisibilité sociale de la problématique de la maladie et/ou du handicap au travail: sortir de la clandestinité et du silence pour que puisse être pensé collectivement le travail de santé dans les milieux de travail. Ce travail de santé incombe à chacun et à tous et ce tout au long de la vie professionnelle.
Ce travail de santé suppose des conditions, celles qui définissent le travail soutenable.
Conférencière :
Dominique Lhuilier est professeure émérite au Centre de recherche sur le travail et le développement (Conservatoire national des arts et métiers)
Ses travaux de recherche portent essentiellement sur la problématique santé et travail.
Auteur de nombreux ouvrages dont :
«Que font les 10 millions de malades ?» (avec Anne Marie Waser), Toulouse, Eres, 2016.
«Qualité du travail, qualité au travail», Toulouse, Octarés, 2014.
«Vulnérabilités au travail», (réédition et présentation de l’œuvre de Claude Veil), Toulouse, Eres, 2012.
«Cliniques du travail», Toulouse, Eres, 2011.
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L’accompagnement est une pratique désormais quotidienne pour un grand nombre d’acteurs de la formation. Son recours, comme modalité de formation, s’impose notamment par une plus forte individualisation des parcours. Elle se substitue ou complète des modes plus anciens d’intégration de type collectif. L’accompagnement contribue ainsi à la socialisation et l’autonomisation des accompagnés. Dans le cas de l’alternance intégrative, un accompagnement est nécessaire pour mettre en chair des savoirs théoriques ou inversement mettre en lumière des savoirs issus de l’action.
Cette modalité prend sa place sur des temps et des lieux différents de professionnalisation.
Comment l’accompagnement dans l’alternance contribue à la professionnalisation des acteurs ?
Quelles sont les méthodes facilitant l’accompagnement et la professionnalisation des accompagnés ?
Nous tenterons d’approfondir les singularités de cette pratique relationnelle dans le contexte de l’alternance avec nos invités. Lucie Duret Guérineau évoquera le cas spécifique de l’accompagnement dans l’alternance des Maisons familiales rurales. Ensuite, Evelyne Rouet exposera comment l’entretien d’explicitation peut être un outil d’accompagnement dans les situations d’apprentissage et notamment dans les formations en alternance.
Cette conférence, inscrite dans le cadre du cycle de conférence «Travailler autrement» constitue une modalité du module de formation certifiant «Tutorat et accompagnement dans les formations en alternance» mis en place en partenariat entre le Cnam en région Centre-Val de Loire (Jocelyne Welker et Simon Mallard) et l’ESPE/ Université d’Orléans.
Conférencières :
Lucie Duret Guérineau est responsable de la formation des formateurs au CNP : Centre national pédagogique des Maisons familiales rurales de Chaingy. Docteur en sciences de l’éducation
Evelyne Rouet est formatrice spécialisée dans l’entretien d’explicitation. Elle est également coordinatrice de formations et formatrice à L’ERTS, l’École régionale du travail social
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En avant première du cycle de conférence annuel,
le Cnam organise avec l’Afref et le Garf Val de Loire une conférence / débat
Le 26 septembre 2016 de 18h a 20h
Au Cnam Centre – Salle Léonard de Vinci
Ouvert à tous, entrée libre (dans la limite des places disponibles)
Regards croisés de René Bagorski (président de l’Afref), Véronique Briet (Garf), Eric PICOT (Apec), Frédérique Rue-David (Medef)
Le rapport au travail évolue dans une société en pleine mutation : automatisation, place croissante du numérique, « ubérisation » de l’économie, etc.
Dans ce contexte, la loi du 5 mars 2014 a bousculé les rapports entre formation, compétences, entreprise et individu. Le recul est aujourd’hui suffisant pour mesurer l’impact de cette réforme majeure sur la pratique des acteurs de la formation, notamment dans l’usage des principaux dispositifs (baromètre GARF, 2015).
Ainsi, il est observé un déplacement de la fonction formation dans les entreprises, associations, collectivités territoriales et autres services de l’Etat.
Quels sont les nouveaux enjeux pour les organisations et l’individu ?
Pour quelle(s) responsabilité(s) ?
D’un côté, le salarié (ou le demandeur d’emploi) devient sujet-acteur de sa propre employabilité et responsable de son parcours et de ses apprentissages personnels et professionnels
De l’autre, avec les entretiens professionnels, l’entreprise est responsable des compétences de ses salariés pour former sur des besoins opérationnels au service de sa compétitivité.
Place et déplacement de la formation : par un regard croisé, cette conférence propose une réflexion sur la responsabilité « partagée », ou non, à (se) former. Comment articuler les logiques d’actions, parfois contradictoires, des organisations et des individus ? Quel avenir pour la formation dans l’entreprise et quel rôle pour les acteurs : partenaires sociaux, managers, responsable formation, formateur…
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